On ne parle que d’elle en ce moment (surtout au Royaume-Uni, d’où elle est originaire et où c’est une star). C’est le buzz musical du moment, la nouvelle sensation pop. Je veux bien sûr parler de Jessie J, aka Lady Gaga version british.
Qu’en est-il donc de cet opus supposé brillant ? Je lis partout qu’il s’agit d’un bijou pop/R’N’B et qu’il fera beaucoup de bruit à l’avenir. Pourtant, le Who You Are en question n’a vraiment rien d’exceptionnel, quand on l’écoute. En d’autres mots, c’est une belle ratatouille musicale de tout ce qui se fait et cartonne actuellement.
Dans ce premier opus, le bon côtoie le mauvais. En fait, on retient surtout la moitié des treize titres qui le composent, et on jette le reste. Par exemple, je n’arrive pas à accrocher à Price Tag (en featuring avec le rappeur américain B.o.B), qui n’est qu’une version R’N’B de Better in Time de Leona Lewis. Et puis, « l’argent ne fait pas le bonheur » est un thème qui a été abordé un millier de fois (Zaz l’a fait, récemment). Tout comme celui de Who You Are. Plus banal, tu meurs ! De plus, c’est affreusement niais. Dans le même panier, on mettra Nobody’s Perfect, Do It Like a Dude (premier extrait de l’album), Stand Up (l’hymne du pauvre par excellence) et I Need This (titre un tantinet meilleur que les précédents).
Évidemment, à côté de ces catastrophes sonores, Jessie J réussit à inclure quelques bijoux pop scintillants. On peut citer notamment Abracadabra (qui est le titre le plus représentatif de ce mélange pop/R’N’B prôné par la chanteuse), Rainbow (qui sonne très américain dans l’air) et Who’s Laughing Now (sans aucun doute la meilleure chanson de l’album). Ensuite, il y a les ballades, qui sont toutes réussies pour la plupart. Ainsi, on pense beaucoup au Thinking of You de Katy Perry quand on écoute le live de Big White Room (cette fois, il n’y a pas la batterie et la guitare électrique, juste la voix de Jessie et sa guitare sèche, et ça suffit amplement). Il y a également les rétros Casualty of Love (Be Good to Me de Sia, version jeune) et Mamma Knows Best (la chanson inattendue du lot, un délice jazzy/cabaret dont on ne peut que se délecter), ainsi que L.O.V.E. (dans la même veine que Abracadabra, la touche girly étant davantage accentuée).
Pour résumer, cet album n’est ni excellent, ni mauvais, juste ce qu’il faut pour satisfaire le plus grand monde. On accusera tout de même un grand manque de cohérence, plusieurs styles n’ayant rien à voir entre eux et se retrouvant sur ce même disque. Pour moi, c’est un phénomène de mode éphémère de plus.