Vous vous souvenez de Jay Sean ? Mais si, la belle gueule britannique, d’origine indienne, qui chantait avec entêtement Down. Mais si, vous savez, cette chanson qui a cartonné aux États-Unis, et qui est passée sur toutes les radios du monde, dont celles de chez nous. Et puis, il y a l’album All or Nothing aussi (d’ailleurs, vous pouvez en lire la critique ici), énième preuve que même les non-Américains ont le R’N’B dans le sang. Et si vous vous souvenez bien, je vous avais dit qu’All or Nothing contenait, en plus des inédits exclusivement réservés aux U.S.A., des pièces du second album de Jay, My Own Way. Et puisqu’on en parle justement, autant en faire une critique complète !
My Own Way est sorti en 2008 au Royaume-Uni et se vendra à trois cent mille exemplaires là-bas. Une belle revanche, face au flop du premier essai solo du chanteur, Me Against Myself (il faut dire aussi que ce dernier est moins axé « tout public », et donc moins accessible). Fort de ce succès, Jay Sean ressortira l’album avec quelques inédits en plus, portant le total à dix-sept titres (sans compter les remixes). C’est de cette édition deluxe en question dont je m’apprête à vous parler, car selon moi, il serait vraiment bête de passer à côté de cette perle musicale d’outre-Manche, tant elle est remplie à ras bords de tubes.
Dix-sept titres, ça peut paraître long, voire même interminable. Même une fois le premier titre démarré (Ride It), le reste coule tout seul, et on ne parvient plus à en décrocher jusqu’au dernier, la ballade I’m Gone. Le secret de cette addiction ? Une voix masculine chaude et sensuelle, qui est le point fort de Jay Sean et donc, le gros point fort de My Own Way. Ajoutez-y des productions 100 % commerciales et américaines, et vous obtenez ce petit bijou R’N’B réussi en tous points.
C’est comme si quelqu’un avait décidé de faire une compilation réunissant tous les meilleurs titres du genre, en y ajoutant un soupçon de talent et de charisme. Chaque chanson, même la moins bonne, a en effet ce petit truc (beat, mélodie…) qui fait qu’on aime instantanément, quel que ce soit son niveau de qualité. Certaines rappellent certains classiques indémodables du R’N’B : Waiting fait penser à « Try Again » d’Aaliyah, Never Been in Love aux premiers tubes de Janet Jackson et I’m Gone aux ballades de Michael Jackson. Murder, elle, est à part : c’est « Killa » des Cherish, mais avec beaucoup plus de potentiel tubesque.
Les autres titres ont tous chacun un côté sensuel vraiment très plaisant, surtout les ballades. Comment, en effet, ne pas fondre en écoutant Stay, Stuck in the Middle, All or Nothing ou encore Cry ? Les mid-tempos sont également très bons (Good Enough, Used to Love Her). Les ups auraient très bien pu tous sortir en singles, tant ce sont des bombes atomiques (Ride It, Tonight, Maybe, I Won’t Tell, Runaway, Just a Friend, Easy as 1,2,3).
En gros, je vais résumer la chose comme cela : parce que Jay Sean a une voix de dieu à la fois chaude et suave, tout ce qu’il touche (ou interprète, plutôt) se transforme forcément en or. Et son album My Own Way est un pur concentré de pépites d’or. Bon, ça reste commercial, mais parce que c’est lui, on le lui pardonnera.