L’année dernière, la chanteuse britannique Cheryl Cole publiait son premier essai 3 Words, qui a eu un succès monstre outre-Manche. On pensait qu’elle aurait pris plus de temps pour s’imposer dans le monde avec ce dernier, mais la voilà quoi revient déjà avec un nouvel opus, intitulé Messy Little Raindrops. Un album arrivé bien trop tôt pour laisser le public de la belle respirer un peu, ou pile à l’heure ?
Après une première écoute de l’ensemble, il faut bien avouer que même si Cheryl a eu la malaria, ce n’était pas une raison pour nous livrer douze titres aussi cheaps que la vieille dance des années 90. En écoutant Amnesia, Everyone ou encore Waiting, on se demande alors : mais où est donc passée l’inspiration de Will.I.Am dans 3 Words ? Et où est donc passée la Cheryl Cole qui était en pleine forme à ce moment-là ? À croire que la malaria l’a emporté pour de bon…
Bon, je ne suis pas non plus en train de dire que 3 Words était un chef-d’œuvre (vous pouvez lire la critique ici), mais il avait au moins le mérite de rassembler quelques titres bien pêchus (3 Words, Heaven Can Wait, Rain On Me, Make Me Cry). Dans ce Messy Little Raindrops mal fichu, il n’y a rien à sauver, si ce n’est juste quelques chansons écoutables.
Non, mais franchement, qui se souviendra des affreux Better to Lie, Promise This (je ne sais pas ce qui est le pire là : le passage « Alouette » ou le reste), Amnesia (une très mauvaise imitation du raggae/R’N’B américain) et Everyone (et elle espère cartonner aux États-Unis avec ce machin ? Et bien, bonne chance Cheryl) ? Tout ce que le public fera, en achetant ce truc abject, c’est de le casser en mille morceaux et de le balancer dans le conteneur le plus proche.
Heureusement, on parvient à trouver quelques chansons qui sauvent l’ensemble du gros naufrage à la Titanic. Il y a l’excellent Yeah Yeah (un titre dance moderne accrocheur, mais peut-être un peu lassant à force), The Flood (la première seule ballade qui s’écoute sans qu’on n’ait envie de zapper immédiatement, en grande partie à cause du refrain très mélodique), Live Tonight (un peu cheap sur les bords, mais très dansant) et Happy Tears (l’autre seule ballade écoutable, très jolie dans son ensemble).
Avec Messy Little Raindrops, Cheryl Cole réussit le pari de faire le retour de fin d’année le plus raté. Faire pire que « Aphrodite » de Kylie Minogue et « Bionic » de Christina Aguilera, on pensait que c’était impossible jusque-là. Mais l’ex-membre des Girls Aloud nous a prouvé le contraire. Merci Cheryl !